Le site des Hauts-Clos ouvre ses portes aux élus du SDDEA et de sa Régie
Le 16 juin, une trentaine d’élus du Bureau Syndical du SDDEA et du Conseil Administration de la Régie (BS/CA) ont visité l’une des deux cuves du réservoir semi-enterré des Hauts-Clos, à Troyes, et fait le point sur les travaux qui se terminent sur le réservoir sur piliers.
La journée était idéale pour une visite des réservoirs qui alimentent la ville de Troyes en eau potable. Sur le site des Hauts-Clos, la fraîcheur du réservoir semi-enterré a permis aux élus d’oublier un peu la chaleur de ce 16 juin ; et du haut des 50 m du château d’eau (depuis le dôme), la vue superbement dégagée s’offrait à eux.
Marc Bret, Président du COPE Territoire Troyes, a accueilli les membres du BS/CA, venus visiter ce site d’ordinaire fermé. Nicolas Juillet, Président du SDDEA et de sa Régie, a pour sa part remercié tous les participants en soulignant qu’il s’agissait d’une « visite de monument ». Stéphane Gillis, Directeur Général du SDDEA et de sa Régie, était également présent pour assister à la visite.
Rappel historique
Le réservoir semi-enterré des Hauts-Clos date de la fin du XIXe siècle, comme en témoigne la façade en pierre avec ses balustrades d’escaliers ouvragées en fer forgé, qui donnent sur l’avenue Edouard-Herriot. Quant au réservoir sur piliers, il domine la ville depuis 1970, et fait lui aussi partie du patrimoine architectural de Troyes, en alimentant la partie haute de la ville. Benoit Houssin, Directeur territorial Troyes à la Régie du SDDEA, l’a rappelé en effectuant un bref rappel historique, en prélude à la visite. « La Ville de Troyes s’est longtemps demandé où aller chercher sa ressource en eau. Finalement 46 km d’aqueducs ont été construits », a-t-il indiqué. Et depuis 1894, les deux cuves du réservoir semi-enterrés des Hauts-Clos reçoivent les eaux de sources destinées à alimenter la partie basse de la ville en eau potable.
Puis les élus, séparés en deux groupes, sont partis à la découverte de l’une des cuves du réservoir semi-enterré, vidé pour entretien, et du sommet du réservoir sur piliers, dont les travaux de rénovation entamés en 2018 se terminent cet été. Alexandre Duvaux, électromécanicien à l’Agence de Troyes (Direction des Territoires), qui travaille depuis trois décennies sur le site, a mené la visite dans le réservoir, accompagné de Benoit Houssin et de Vivien Voillaume, agent technique arrivé tout récemment. Au sommet du château d’eau, c’est Pierre Cannard, Chef du service Maîtrise d’œuvre et études à la Direction du Patrimoine de la Régie du SDDEA, qui guidait les visiteurs.
Perspectives impressionnantes
Avant de descendre dans les entrailles du réservoir semi-enterré, les élus ont dû revêtir une combinaison intégrale de protection, avec casque, charlotte et bottes. Une fois à l’intérieur, après avoir descendu l’étroit escalier en colimaçon en fer forgé, ils ont pu admirer l’architecture monumentale et le savoir-faire des ouvriers de la fin du XIXe siècle : voûtes en briques, piliers montant à plus de 6 mètres, volumes dignes d’une cathédrale, le tout offrant des perspectives impressionnantes dans la pénombre.
Alexandre Duvaux et Benoit Houssin ont expliqué à chaque groupe de visiteurs le fonctionnement du réservoir et la fonction de chaque conduite apparente : remplissage, vidange, évacuation de l’air… Le traitement de l’eau au chlore gazeux est, lui, effectué en amont de Troyes, à la station de pompage de Courgerennes. L’eau des sources auboises arrive donc à Troyes prête à être stockée et distribuée. Des explications complétées par la visite de la salle des vannes, à l’entrée du site, et par la traversée de la vaste prairie qui dissimule le réservoir. Cet espace vert pousse sur la terre qui recouvre l’ouvrage, au-dessus d’une dalle de béton, elle-même posée sur les voûtes et les piliers du réservoir. On trouve aussi sur cette prairie la canalisation de 800 mm de diamètre qui assure le remplissage des deux cuves du réservoir semi-enterré. Et en regardant bien parmi les hautes herbes, on peut aussi trouver de nombreuses variétés insoupçonnées d’orchidées sauvages…
« Une occasion rare »
Après être passé par la salle des pompes, qui assure le remplissage des deux cuves du réservoir sur piliers à partir de l’ouvrage semi-enterré, chaque groupe a pu profiter de la vue totalement dégagée au sommet de la tour fraîchement repeinte en blanc et bleu, équipée d’un ascenseur depuis sa création, tout en faisant le point sur les travaux qui se terminent.
« C’était une occasion rare de découvrir cet équipement qui n’est pas connu et qui fait partie du patrimoine communal de la Ville de Troyes », commente Marc Bret. « C’est pourquoi j’avais pris l’initiative de proposer cette visite à Nicolas Juillet et à Benoit Houssin. En montant en haut de la tour, cela a permis aussi aux membres du BS/CA de voir le point de vue unique sur toute la ville et au-delà sur l’agglomération et la plaine de Troyes. » Objectif pleinement atteint avec le beau temps. « Cette visite était l’occasion de passer un moment agréable de découverte et de connaissance, et de se rencontrer dans un autre cadre que celui des réunions. »
Une visite le 9 juin
Mercredi 9 juin au matin, les réservoirs monumentaux de Troyes avaient déjà reçu la visite de 8 élus de Saint-Parres-aux-Tertre et de La Rivière-de-Corps, parmi lesquels Francis Della Vedova, Président du COPE de La Rivière-de-Corps, son Vice-président Fabrice Pargat, et Philippe Leclercq, Président du COPE de Saint-Parres-aux-Tertres et Villechétif. Ils étaient accompagnés de photographes de l’Union Photographique Champenoise.
Accueillis et guidés par Benoit Houssin, ainsi que par Alexandre Duvaux et Christian Hubert, binôme exploitant à l’Agence de Troyes, ils avaient également profité des opérations de nettoyage dans les réservoirs semi-enterrés pour descendre dans l’un des deux ouvrages jumeaux, rigoureusement identiques de part et d’autre du mur intermédiaire qui les sépare ; ce dernier fait actuellement l’objet d’une étude, pour mieux appréhender son état structurel. Et ce jour-là, les visiteurs avaient aussi bénéficié d’une météo idéale pour admirer le panorama au sommet de l’emblématique château d’eau troyen.