Etat des masses d’eau et rapports sur les services au cœur de l’actualité
La partie informative de l’Assemblée générale du 14 octobre 2021 a permis de passer en revue l’actualité très chargée du SDDEA et de sa Régie, après une saison estivale marquée notamment par des crues exceptionnelles.
La publication des derniers Rapports annuels sur les prix et la qualité du service public (RPQS) eau potable, assainissement collectif et non collectif, portent sur l’année 2020 ; ils ont fait l’objet d’une présentation. La partie informative a été l’occasion également de répondre aux questions des délégués sur la Stratégie 2100 et les Schémas Directeurs d’alimentation en eau potable à l’échelle du département.
Relative stabilité
Pour la compétence Eau potable, Etienne Bour, Responsable Développement durable (DGA-CAJ) à la Régie du SDDEA, a précisé : « Le périmètre présenté est celui de 2020. On observe une évolution relativement importante entre 2018 et 2019, puis une certaine stabilisation entre 2019 et 2020. Depuis six ans la Régie du SDDEA a vu son nombre d’abonnés augmenter de 91 000. » Stabilité également au niveau de la tarification moyenne de l’eau dans le département : « En moyenne le tarif à l’échelle de la Régie est de 1,99 € / m3. Soit une augmentation de 1 centime / m3 par rapport à 2019 », a souligné M. Bour. Un chiffre légèrement inférieur à la moyenne nationale : elle était « en France en 2018 de 2,07 € / m3 d’eau potable », a poursuivi M. Bour.
Pour sa part, l’évolution du périmètre assainissement collectif de la Régie du SDDEA enregistre également une certaine stabilité entre 2019 et 2020, « après une augmentation relativement importante entre 2018 et 2019 », a expliqué M. Bour. « Comme pour l’eau potable, la quasi-totalité des abonnés Assainissement collectif qui est passé sous maîtrise d’ouvrage SDDEA l’a été sur les cinq dernières années. » En moyenne, les factures d’assainissement sur la Régie du SDDEA montrent une augmentation de 2 centimes / m3 entre 2019 et 2020. Le tarif appliqué varie selon les COPE, tandis que le tarif moyen au niveau national s’établit à 2,07 € / m3.
Enfin, « le périmètre de la compétence Assainissement non collectif a relativement peu évolué au cours des dernières années », a indiqué Etienne Bour. En effet, « peu de communes sur le département ne sont pas sous maîtrise d’ouvrage SDDEA pour cette compétence », qui ne s’exerce pas à travers des COPE mais directement à l’échelle de la Régie.
Retour sur les crues estivales
Pour faire le point sur l’état quantitatif des masses d’eau dans le département, Marc-Eric Joffroy, hydrogéologue à la Régie du SDDEA (Direction du Patrimoine), a présenté plusieurs cartes. Avec un chiffre-clé : en moyenne en France, seules 11% des précipitations s’infiltrent dans le sous-sol. Dans l’Aube, après un été très pluvieux, « pour les eaux souterraines, toutes les nappes du département sont encore en phase de descente », a-t-il expliqué. « Les points bas de basses eaux ne sont donc pas atteints. Tous les niveaux d’eau sont supérieurs ou égaux aux normales. » Il avait auparavant présenté une typologie des masses d’eau, en fonction de la diversité des sols et des territoires. « De manière générale, les courbes de niveau 2021 sont proches ou légèrement au-dessus des moyennes, à quelques exceptions près comme dans les calcaires jurassiques », a expliqué l’hydrogéologue. On trouve ces calcaires dans un quart Sud-Est du département, correspondant à la Côte des Bars. Les précipitations dans ces régions jusqu’en décembre y seront donc déterminantes pour les étiages des eaux souterraines et de surface.
Soutien des services de l’Etat
Au terme de l’Assemblée générale, après les réponses aux questions des délégués, Nicolas Juillet a tenu à remercier chaleureusement l’ensemble des participants à cette réunion, l’ensemble des services de l’Etat, des partenaires et entreprises, ainsi que toutes les équipes du SDDEA et de sa Régie. Puis il a donné la parole au préfet de l’Aube Stéphane Rouvé, pour le discours de conclusion. « Tout le monde s’accorde à dire que votre syndicat a pris une place importante dans le département sur les questions de l’eau, c’est ce qui était souhaité », a souligné M. Rouvé. « Je ne peux que me réjouir que de nouveaux territoires vous rejoignent petit à petit dans cette dynamique de la gestion du petit cycle de l’eau. » En matière de GeMAPI et du grand cycle de l’eau, « votre syndicat poursuit sa mue avec beaucoup de sérieux et de compétence », a noté le Préfet. « C’est un atout pour le département de l’Aube de pouvoir s’appuyer sur un syndicat comme le SDDEA. » Face à la problématique de l’eau, « vous avez une lourde responsabilité puisque vous engagez à travers vos travaux l’avenir de nos territoires », a poursuivi M. Rouvé, en réaffirmant le soutien des services de l’Etat à la Stratégie 2100 et à la démarche des Schémas Directeurs AEP. Tout en notant dans son agenda le lancement de l’Observatoire de l’Eau.