L’Assemblée générale restreinte en point d’orgue
aux Assemblées de Bassin
La démoustication et la GeMAPI ont fait l’objet d’une Assemblée générale restreinte le 30 juin, après une série de réunions décentralisées sur le terrain avec les élus.
L’Assemblée générale restreinte du 30 juin 2022 a permis de
clôturer le cycle des Assemblées de Bassins qui ont eu lieu du 20 au 27 juin dans
chacun des Bassins du SDDEA.
Ces réunions décentralisées avaient permis de présenter les comptes
administratifs auprès des délégués et de d’aborder toute question qui se poserait
localement à propos de la GeMAPI. Fait nouveau : les élus se sont
retrouvés sur le terrain pour une partie informative en plein air, sur site.
« Les Assemblées de Bassin se sont déroulées
récemment avec une nouvelle mouture », a ainsi rappelé Jean-Michel
Viart, 1er vice-président du SDDEA et de sa Régie, Président du Bassin
Seine et Affluents Troyens, vice-président de TCM et Président de l’EPAGE de la
Seine Supérieure Champenoise, dans son introduction à l’Assemblée générale
restreinte. « Parler sur le terrain des actions et réalisations était
une demande que vous aviez formulée et nous allons continuer à aller dans ce
sens. »
Le coût des études
Lors de ces Assemblées de Bassins, les délégués présents ont souvent posé des questions pour obtenir des détails sur les enveloppes budgétaires. Et le coût des études a de nouveau été soulevé, de même que leur utilité. « A certains endroits, les travaux seront beaucoup plus chers que les études… Mieux vaut prévenir et se demander si on fait ou pas les travaux », avait ainsi rappelé M. Viart lors de l’Assemblée du Bassin Seine et Affluents Troyens, à Virey-sous-Bar le 27 juin. « Les études sont nécessaires et vont devenir de plus en plus importantes. Elles incluent aussi les obligations légales que nous devons respecter. Oui les études coûtent cher surtout à cause des contraintes que nous devons respecter ! » Et comme ces études sont un préalable aux travaux, lorsque ceux-ci vont démarrer leur coût prendra le pas sur celui des études.
L’Assemblée générale restreinte n’est pas revenue sur le détail de ces assemblées locales, pour se concentrer sur les réalisations de ces derniers mois en matière de démoustication et GeMAPI, et adopter les comptes administratifs 2021 de chaque budget annexe. A noter également le premier salon HydroExpo à Mesnil-Saint-Père, parrainé par le SDDEA, du 1er au 3 juin 2022. Les participants venus de loin ont particulièrement apprécié le cadre idyllique et inhabituel de cette rencontre professionnelle, a souligné M. Viart.
Démoustication : les particularités de l’année
En matière de démoustication de confort, la gêne ressentie sur le périmètre de compétence du SDDEA ne provient pas forcément de la commune où elle se manifeste. « Nous avons donc réfléchi sur cette question avec les élus et nous avons augmenté la surface prospectée », a expliqué Tristan Fournier, ingénieur à la Direction du Patrimoine du SDDEA, en partie informative de l’AGR démoustication. « Nous avons aussi remis en service la motopompe pour l’épandage terrestre du traitement, avec un gain de temps sur le développement rapide des larves de moustiques », a-t-il rappelé.
Par ailleurs le suivi de la gêne, effectué par les agents du SDDEA au moyen de pièges dits « mosquito magnets », montre une diversité des espèces de moustiques présentes plus importante qu’en 2021, avec une gêne un peu moindre. Le pic de gêne ressentie a eu lieu plus tôt cette année du fait d’une fin d’hiver et d’un printemps plus chauds cette année. Parallèlement, à la demande de l’ARS Champagne-Ardenne, les agents du SDDEA ont déployé 16 pièges-pondoir dans le cadre de la lutte anti-vectorielle destinée à surveiller l’éventuelle présence du moustique Tigre. Ces pièges sont installés dans l’agglomération troyenne, à Romilly-sur-Seine, dans la région des lacs et sur le site du parc Nigloland (à Dolancourt).
La partie délibérative a souligné notamment que les travaux effectués en novembre dernier à Magnicourt (Bassin Aube Médiane) devraient apporter un réel progrès en matière de démoustication de confort. Pour les larves de moustiques, « il s’agissait d’un site extrêmement productif, que nous espérons ne plus avoir à traiter », a souligné Tristan Fournier, en revenant sur ce premier chantier réalisé en matière de démoustication. Les travaux ont permis de rétablir le ruissellement de l’eau qui s’accumulait et stagnait sur une vaste parcelle inondable lors des crues de l’Aube. Une opération favorable à la démoustication et à la biodiversité.
GeMAPI : retour sur le projet de l’EPTB
La partie informative de l’Assemblée générale restreinte GeMAPI est revenue sur la volonté de l’EPTB Seine-Grands-Lacs de développer les zones d’expansion de crue (ZEC), présentée cet hiver à Troyes par Patrick Ollier, Président de l’EPTB. Ces zones inondables peu ou pas urbanisées permettent à l’eau de s’étaler et s’accumuler temporairement. Elles font donc office de zones tampons en période de crue et contribuent à réserver l’Ile-de-France. L’action de l’EPTB porte sur le bassin amont de la Seine et l’appel à projet 2022 porte sur un fonds d’1 M€ pour financer des projets de ZEC à préserver, aménager ou optimiser.
Ces ZEC pourraient, à moyen et long terme, permettre de multiplier par deux les capacités de rétention d’eau en amont de Paris, soit 1 milliard de mètres cubes au total. « Le financement peut intervenir sur les études, les travaux, le fonctionnement, ou en complément des financements de l’Agence de l’eau. Il ne faut donc pas se limiter : si un projet émerge, le but est d’être le plus rapide possible », a souligné Jean-Michel Viart, par ailleurs 4e Vice-Président de l’EPTB. « Il y a une vraie volonté d’obtenir ces ZEC et le programme est renouvelé chaque année. » Le SDDEA est d’ores et déjà porteur de projets sur les zones de surinondation en lit majeur de l’Hozain et la restauration de méandres.
Enfin, la partie délibérative GeMAPI de cette assemblée a montré un excédent budgétaire au 31 décembre 2021, lié au fait que de nombreuses interventions avaient été reportées à cette année. Dans le cadre des PPRE (Programme pluriannuel de restauration et d’entretien) des Bassins, des travaux ont été réalisés récemment à Cunfin, Virey-sous-Bar, Jully-sur-Sarce.
Récemment entrée en fonction dans l’Aube, Cécile Dindar a succédé à Stéphane Rouvé à la Préfecture de l’Aube. Pour présenter concrètement à Mme Dindar la problématique locale de l’eau, de la GeMAPI et du projet de réserve naturelle nationale (RNN) de la Bassée Aube-Marne, Alain Boyer, Vice-Président du SDDEA et Président du Bassin Seine Aval, l’avait invitée sur le terrain le 14 juin, avec les agents du service des Bassins du SDDEA. Une visite menée conjointement avec Franck Moinardeau, sous-Préfet de Nogent-sur-Seine, Michel Lamy, Vice-Président du SDDEA et Vice-Président du Bassin, et Ludovic Paul, qui suit le projet de RNN au service Biodiversité de la Dreal Grand Est. Après une présentation brève des compétences et de la gouvernance du SDDEA et sa Régie, Cécile Dindar a pris place dans le bateau du SDDEA pour un parcours sur la Seine affectée par le manque d’eau, sous un soleil de plomb. « Nous sommes dans une région où parfois l’hiver on ne sait pas comment faire passer l’eau et l’été on la recherche », a résumé Alain Boyer en prélude à l’embarquement. Au programme : soutien d’étiage, biodiversité, impact du changement climatique sur la ressource en eau.