GeMAPI et démoustication : l’année de la montée en puissance
RETOUR SUR LE 9 NOVEMBRE 2023 (3/3) - L’Assemblée générale restreinte des compétences GeMAPI et démoustication a ouvert la journée, en prélude à l’Assemblée générale et aux 80 ans du SDDEA. Une bonne occasion pour faire le point après cinq ans de prise de compétences.
GeMAPI et démoustication, dernières compétences prise en charge par le SDDEA, montent en puissance, et Jean-Michel Viart, premier vice-président du SDDEA et de sa Régie, Président du Bassin Seine et Affluents Troyens et Vice-Président de TCM, s’en est félicité dans ses propos introductifs. « Ces compétences datent de 2017 pour le SDDEA, et on voit bien l’évolution depuis que nous les avons prises en charge. Nous en sommes encore à nos balbutiements mais nous allons prendre notre vrai rythme de croisière dans les cinq années à venir », a-t-il souligné. Et il s’est réjoui que la GeMAPI et la démoustication aient leur place dans l’Assemblée générale de l’après-midi, à travers une présentation de ses activités, en prélude aux 80 ans du syndicat.
L’année 2024 sera bien remplie par la GeMAPI notamment. « Nous avions la volonté de donner aux EPCI, qui nous financent, une visibilité et une ligne de conduite sur plusieurs années, tracées en fonction de nos volontés et de ce que chaque Bassin peut assumer. Nous avons donc souhaité avoir un PPI, non comptable, pour nous élus, qui nous permette d’avoir une vision de nos besoins et de nos réalisations », a expliqué M. Viart. La rédaction de ce document va donc démarrer cette année, en collaboration avec la Direction des Finances. Ce document sera transmis aussi aux communautés de communes.
Nouveau contrat à définir avec l’AESN
Au chapitre des dossiers à venir également, la contractualisation avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie, qui doit être renouvelée à la fin de 2024 afin de pouvoir notamment continuer à bénéficier de subventions sur les diverses compétences. Les orientations de la GeMAPI sur chacun des Bassins, avec les enjeux, vont être définies et formalisées. Et l’étude des modalités de financements suivra, avec le travail de projection budgétaire. Les premières réunions techniques au niveau des bassins pourront intervenir dès février 2024. L’AGR de juin permettra de partager le travail effectué au sein de chaque Bassin. Les communautés de communes seront directement associées à ce travail, en plus du suivi avec leurs délégués de Bassins.
La partie informative de cette Assemblée générale restreinte a dû être écourtée pour que chacun puisse se rendre au Théâtre de Champagne pour l’Assemblée générale et les 80 ans du SDDEA. Mais les présentations prévues à propos des compétences GeMAPI et démoustication ont pu avoir lieu face à tous les délégués et tous les agents réunis pour cette occasion particulière, l’après-midi au Théâtre de Champagne.
Les travaux marquent le budget prévisionnel GeMAPI et Epage 2024
- A la suite des récentes Assemblées de Bassins, pour 2024 il faut retenir le maintien des cotisations sur quatre bassins : Aube Barroise, Seine Amont, Aube Médiane, Seine et Affluents Troyens. Et aussi l’augmentation de ces cotisations, prévue pour Aube Aval et décidée pour Seine Aval. On note également que les frais de personnel progressent chaque année. « En 2020 nous avions déjà décidé de recruter des techniciens rivière. Mais tous les postes n’ont pas été pourvus et en 2022 nous avons recruté un ingénieur supplémentaire », explique Lucile Gaillard.
- « Notre activité progresse, cela se concrétise par des actions », s’est de nouveau félicité M. Viart, et cela se traduit dans le budget 2023 par des frais de travaux bien plus importants qu’en 2022. « C’est la première année où tous les Bassins ont connu des travaux », a renchéri Lucile Gaillard. « Et sur tous les Bassins il y a des études structurantes aujourd’hui. Merci encore aux élus de nous accompagner et de nous bousculer parfois ! »
- Cela se traduit aussi par l’infléchissement dans le budget prévisionnel 2024 des proportions entre études et travaux. Or « ce questionnement revient souvent : beaucoup d’études et pas de travaux. Pour 2024 on voit une inversion totale des proportions », a souligné Lucile Gaillard. Le Bassin Seine Aval n’a pas encore commencé les gros travaux, la bascule pourra s’initier lorsqu’ils débuteront, après des études particulièrement compliquées. Face au coût des études, élevé et croissant, le SDDEA développe aussi son ingénierie interne. Les budgets prévisionnels de la GeMAPI et de l’Epage ont été adoptés.
Nouveau positionnement
face au moustique-tigre
En 2020, quelques moustiques-tigres avaient été détectés dans le département et depuis, aucun signalement. « Sa population n’a donc pas explosé mais il reste une bombe à retardement », a indiqué Lucile Gaillard. Le SDDEA, prestataire pour l’ARS en matière de lutte antivectorielle (LAV), contre le moustique-tigre, va se positionner pour répondre au marché lancé à la fin de 2023 par l’Agence, le marché précédent arrivant à échéance en avril 2024, soit avant la campagne d’été. Après renouvellement de l’habilitation du SDDEA en matière de LAV, la proposition est de se positionner avec un nouveau partenaire, l’EID Rhône-Alpes. Cet établissement public bénéficie d’une forte expérience en la matière. Le moustique-tigre est un moustique urbain, attiré par les grosses agglomérations plus que par la ruralité. « Comme nous surveillons les populations de moustiques en général, nous verrions arriver le moustique-tigre », a rappelé Lucile Gaillard. A noter également au titre du budget prévisionnel 2024 : face à l’augmentation du coût des produits, une convention de groupement de commande avec l’EID est en cours de définition, pour accéder à des tarifs moins élevés.