Campagne hivernale du SDDEA avancée contre les moustiques
Le service de la démoustication du SDDEA a mené sa campagne hivernale plus tôt que d’habitude pour prévenir les invasions de moustiques printaniers. La surveillance reste permanente.
Un hiver plutôt doux avec des précipitations importantes : les conditions météorologiques de ces dernières semaines ont joué en faveur de l’éclosion des larves de certains moustiques qui peuvent piquer dès le début du printemps. L’équipe démoustication du SDDEA, qui observe et recense toute l’année les gîtes potentiels, a donc lancé sa campagne de démoustication d’hiver quelques semaines plus tôt que les années précédentes, en adaptant ses protocoles de traitement.
« Nous testons une nouvelle méthode : l’hélicoptère épand un produit solide, sous forme de granulés, qui offre une meilleure retombée au sol que le produit liquide dans les milieux naturels très fermés par la végétation », explique Aimé Mounier, ingénieur gestion des populations de moustiques et des espaces naturels. « Nous ciblons l’Aedes rusticus, l’espèce majoritaire au printemps et qui cause le plus de gêne d’avril à juin, en piquant l’homme. »











Œufs pondus au sol
Les précipitations importantes ont entraîné des débordements de cours d’eau et des remontées de nappes, qui ont remis en eau un très grand nombre de gîtes larvaires, entrainant l’éclosion des œufs de moustiques, pondus au sol. Les vallées de l’Aube et de la Seine ainsi que leurs affluents crayeux sont concernés. Le traitement aérien des 17 et 18 février a ciblé de nombreuses communes du nord de l’Aube et du sud de la Marne. En effet, le SDDEA est compétent sur 20 communes de la communauté de communes Sézanne Sud-Ouest Marnais. De bon matin en ce début de semaine ensoleillé mais glacial, Aimé Mounier, Eric Prévot, technicien démoustication, et Alain Moreau, agent de rivière, étaient auprès de l’hélicoptère de la société prestataire Air Champagne, avec le chargement des sacs de granulés, à quelques kilomètres au nord de Nogent-sur-Seine. Les rotations de l’hélicoptère ont duré jusqu’au mardi 18 à 13h.
Dans l’Aube et la Marne
Dans l’Aube, le traitement a concerné Aulnay, Brillecourt, Barberey-Saint-Sulpice, Barbuise, Crancey, Dampierre, Dommartin-le-Coq, Magnicourt, Maizières-la-Grande-Paroisse, Méry-sur-Seine, Nogent-sur-Seine, Ormes, Pars-lès-Romilly, Payns, Périgny-la-Rose, Saint-Nicolas-la-Chapelle, Saint-Hilaire-sous-Romilly, Saint-Lyé, Savières, La Villeneuve-au-Châtelot et Le Mériot. Et dans la Marne : Anglure, Bagneux, La Chapelle-Lasson, Clesles, Courcemain, Esclavolles-Lurey, Granges-sur-Aube, Potangis, Saint-Just-Sauvage, Saint-Quentin-le-Verger, Villiers-aux-Corneilles et Vouarces.
Sur l’ensemble des traitements pratiqués, quatre communes (Crancey, Magnicourt, La Chapelle-Lasson, Saint-Just-Sauvage), ont fait l’objet d’un double traitement terrestre et aérien. Au total, l’hélicoptère de la société prestataire Air Champagne a traité 636 hectares avec le produit biocide, bacille de Thuringe, qui détruit exclusivement les larves de moustiques après ingestion. Si le soleil est revenu en cette mi-février, dans les semaines qui viennent de nouvelles précipitations pourraient remettre en eau certains gîtes larvaires, et rendre un nouveau traitement nécessaire.