Technicien rivière, un métier au fil de l’eau
Technicien rivière au sein du Service des Bassins, Théophile Miori a intégré le SDDEA au début de l’année 2019 afin de répondre aux besoins croissants de ce service. En effet, les nombreux transferts de la compétence GeMAPI au SDDEA qui ont marqué l’année 2018, ont nécessité la mise en place d’une nouvelle organisation pour le service. Le périmètre d’action du syndicat s’étend désormais sur 346 communes, pour un total de 162 817 habitants. Au quotidien, la dizaine d’agents intervient ainsi sur plus de 2500 km de cours d’eau.
Titulaire d’un BTS Gestion et Protection de la Nature ainsi que d’une licence professionnelle sur les milieux aquatiques et pluviaux spécialisés sur les espèces exotiques, réalisé en alternance au sein de la Direction Départementale des Territoires de l’Aube, Théophile Miori a rejoint le SDDEA le 16 septembre 2019 dans le cadre de sa première expérience professionnelle. Son activité est dédiée à la gestion du Bassin Seine et Affluents Troyens.
Restauration hydromorphologique, continuité écologique des milieux et entretien des rivières constituent les principales missions des techniciens rivières du SDDEA.
« Pour établir un plan d’action afin de restaurer les cours d’eau, nous devons prendre en compte aussi bien la vitesse d’écoulement du cours d’eau, sa profondeur ainsi que les dépôts de sédiments. Notre objectif principal étant d’améliorer la qualité écologique et d’améliorer la biodiversité.
Nous surveillons également les ouvrages hydrauliques ainsi que les autres obstacles naturels ou non, pouvant empêcher le transport des sédiments et la migration des poissons. Il est primordial de garantir la diversification de la faune, élément clé pour maintenir la biodiversité dans les milieux aquatiques » précise le technicien.
En lien avec les agents d’entretien des rivières, nous répondons également aux demandes émises par les riverains et les élus locaux pour réparer et entretenir les cours d’eau, sans pour autant se substituer à leur rôle. « Nous avons un rôle de prévention et de sensibilisation au niveau local pour prévenir les inondations et préciser les règles à respecter aux abords de la rivière ».
Si la crise sanitaire du coronavirus a imposé le passage en télétravail et le report des réunions physiques, Théophile Miori a dû adapter ses habitudes de travail. « J’ai réalisé de nombreuses vidéoconférences et points téléphoniques avec les élus pour les tenir au courant de nos avancées. Pendant le confinement, j’ai également dû réaliser des actions de prospection sur les rivières ».
« Des plans pluriannuels de restauration et d’entretiens (PPRE) élaborés sur cinq ans, sont déployés par notre service. Suite à la réalisation d’un diagnostic des enjeux et problématiques de la rivière, nous identifions les projets de restauration et d’entretien prioritaires qui feront l’objet de travaux en urgence. Pour autant, quand nous sommes sollicités pour couper des arbres menaçant de tomber et de créer des obstacles sur l’eau, nous devons aussi exercer un œil critique. Une fois élagué, ce même arbre peut servir d’abri pour la faune aquatique. Comprendre les enjeux et les intérêts de chacun est une mission essentielle de notre métier. »
Rigueur opérationnelle, sens de l’écoute sont autant de qualités nécessaires à l’exercice de ces fonctions pour ce métier qui nécessite d’être à la fois présent sur le terrain et de pouvoir être apte à établir des diagnostics techniques. À titre d’exemple, l’utilisation du Système d’Information Géographique, dit SIG, déployé au sein du SDDEA et de sa Régie aide les agents à repérer et visualiser les terrains avant d’entamer des travaux.
« Dans notre métier, l’attrait pour les milieux naturels est essentiel, spécifie Théophile qui évolue en permanence tant sur les berges qu’au milieu de la rivière. C’est un métier passion, nous mettons tout en œuvre pour préserver la nature ».