Menu Fermer

Milieux et inondations

La Bassée, une plaine exploitée

Milieux Aquatiques

Parmi les 32 masses d’eau suivies, seules 9 sont en bon état biologique. Il s’agit principalement de masses d’eau localisées sur la partie amont du bassin (Noxe – FRHR35) et en rive gauche de la Seine (Ardusson – FRHR36, Orvin – FRHR37, Ruisseau de Faverolles – FRHR33-F2005601) La classe d’état la plus représentée est l’état médiocre avec 11 masses d’eau et 5 masses d’eau ont un état biologique « mauvais ».

L’étude des indicateurs de l’état hydromorphologique des cours d’eau montre effectivement un fort taux de dégradation, puis 75% des masses d’eau présentent une altération forte selon l’état des lieux du SDAGE. Il s’agit principalement de dégradations morphologiques, c’est-à-dire de dégradation du lit du cours d’eau, des berges, ou de la végétation rivulaire.

Malgré ce constat, les affluents de la Seine présentent des peuplements piscicoles intéressant. Le chabot est l’espèce dominante des cours d’eau du SAGE Bassée Voulzie, à part en extrême amont des cours d’eau. En aval des cours d’eau, la proximité de la Seine amène des espèces de taille plus importante : brochets, perches, gardons, …  L’anguille est recensée sur plusieurs cours d’eau, dont l’Auxence. Le ruisseau du Dragon, classé Natura 2000 accueille plusieurs espèces d’intérêt communautaire : le chabot celtique, la loche épineuse et la lamproie de Planer.

JF CART
Crédit photo : JF CART

Cependant, il faut noter que l’ensemble des modifications du milieu causées par le changement climatique (sécheresses, augmentation de la température de l’eau, …) associés aux pressions anthropiques actuelles auront des conséquences sur la diversité de la biocénose aquatique, puisque les facteurs majeurs structurant leur répartition (température, hauteur d’eau et habitats) seront modifiés. Ces changements de conditions seront particulièrement préjudiciables au maintien des populations de poissons migrateurs, déjà en difficulté sur le bassin.

Sur les milieux aquatiques, le rôle du SAGE sera de déterminer si les actions sont suffisamment ambitieuses pour permettre la reconquête du bon état des eaux à horizon 2027, et si elles intègrent bien des mesures d’adaptation aux impacts du changement climatique sur les milieux et les espèces.

Zones humides

Cependant, de nombreuses menaces pèsent sur les zones humides dont les surfaces ont très largement reculé au cours du siècle dernier : 67% des zones humides ont disparu au cours du XXème siècle du fait d’opérations de drainage, de l’urbanisation, de l’exploitation.

La plaine de la Bassée est considérée comme zone humide d’intérêt national, et c’est en amont de Nogent-sur-Seine que la plaine de la Bassée présente les caractéristiques écologiques les plus intéressantes et qu’elle est mieux préservée.

Cette grande zone humide a de nombreuses fonctionnalités écologiques :

  • Réservoir de biodiversité pour de nombreuses espèces d’une valeur patrimoniale exceptionnelle ;
  • Réserve d’eau souterraine importante (nappe alluviale) ;
  • Rôle de soutien d’étiage, la Bassée étant sillonnée par de nombreux petits cours d’eau se jetant dans la Seine (les noues) ;
  • Zone d’expansion des crues qui permet l’écrêtement des épisodes de crue : en partie Auboise, la quasi-totalité des zones humides sont concernées par des phénomènes de submersion.

Mais elle est soumise à de nombreuses pressions : extraction de granulats mais aussi populiculture, installations industrielles, et modification du régime hydrologique de la Seine avec la régulation par les Grand Lacs en amont. L’inventaire mené en partie auboise retient des habitats dégradés à fortement dégradés sur la quasi-totalité des sites.

La plaine de la Bassée est à la croisée de nombreux enjeux qu’il est essentiel de concilier, avec d’une part une zone humide d’intérêt national, dont les équilibres écologiques doivent être préservés ; et d’autre part de nombreuses activités et usages qui sont dépendants des ressources de la Bassée : gravières, populiculture, élevage extensif … Ces enjeux ne sont pas incompatibles, mais les activités doivent être correctement encadrées afin de limiter au maximum les impacts sur la biodiversité et les milieux.

Inondations

Le risque d’inondation est une thématique majeure du bassin avec un double enjeu :

  • Un enjeu de réduction de la vulnérabilité du territoire puisqu’une majorité de communes est exposé au risque d’inondation ;
  • Un enjeu de réduction de la vulnérabilité des zones aval, et notamment de la Métropole Francilienne, puisque la vallée de la Bassée joue depuis toujours un rôle d’expansion des crues de la Seine ;

Le risque d’inondation sur le périmètre provient principalement d’inondation par débordement de cours d’eau. Dans le cas de Seine, ce phénomène survient à l’occasion des crues lentes de plaine souvent liées à des pluies répétées, prolongées ou intenses qui provoquent une élévation plus ou moins brutale du débit et par conséquent de la hauteur des cours d’eau. Ces inondations sont souvent lentes (la montée des eaux s’étale sur plusieurs jours) et longues (la décrue peut prendre d’une journée à plusieurs semaines).

 

 

Le territoire est également sensible au risque d’inondation par remontée de nappes lorsque le niveau de la nappe remonte jusqu’à la surface du sol. Trois paramètres sont particulièrement importants dans le déclenchement et la durée de ces phénomènes : une suite d’années à pluviométrie excédentaire (entraînant des niveaux d’étiages de plus en plus élevés) ; une amplitude importante de battement annuel de la nappe (dépendant étroitement du pourcentage d’interstices de l’aquifère) et un volume global important d’eau contenue dans la nappe

Pour aller plus loin :

La consultation préalable

Quantité et qualité de la ressource en eau du SAGE de la bassée-Voulzie

Les enjeux du SAGE de la Bassée-Voulzie